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Quand dans le silence
Quand dans le silence
En attendant l’été
qui prend sa source
sous le village
Je suis descendu faire l’amour
entre ses cuisses et l’herbe
Au bord de l’avaler
j’ai écarté les jambes
pour l’avoir bandé
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C’est
le paysage banal d’une enfance banale, faite de caves qui se vident et de
greniers qui se remplissent. C’est le bon vieux temps des premières cigarettes
qui nous assurent de grandir un peu plus vite.
Le
village est suffisamment petit pour que par temps clair, quand la soirée est
juste comme il faut, on puisse voir les feux follets s'échapper des jeunes
tombes, et s'emmêler au tourbillon du moulin à vent. Tu pourrais croire que
t’as mal vu, que t’as confondu avec les reflets des pales métalliques. Alors tu
sortiras vite. Mais ils auront déjà disparu.
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Là
où les orages naissent.
Le
point de vue imprenable pour un bel orage, c’est le ventre de ta mère et ses
environs, comme pour ta sœur avant toi, un plateau qui surplombe un lac en
forme de croissant de lune, une maison dont la seule fenêtre donne sur un mur
de rochers avec deux femmes qui se disputent et ainsi de suite abrité sous un
verger. Les éclairs sont des boules de feu qui rebondissent sur les pentes des
montagnes, emportant quelques fois un oncle sur leur passage et ne laissent que
deux points de nuit sur la peau.